Intermédiaire

Photographier des oiseaux en plein vol

Glossaire

La photographie de la nature jouit d’une popularité sans cesse croissante, et les nouveaux appareils photo numériques facilitent plus que jamais la capture d’images de grande qualité de ce vaste sujet. Toutefois, certains aspects de la photographie de la nature demeurent difficiles. Les oiseaux en plein vol représentent tout un défi. Les oiseaux sont des animaux débordant d’énergie, imprévisibles, peu coopératifs, timides, aux déplacements erratiques et rapides. Obtenir des images de qualité optimale requiert un sens de l’observation développé et des techniques particulières avec l’appareil.

Débutez en réglant votre obturateur à une vitesse rapide. Même si vous devez augmenter votre ISO, ou votre ouverture pour obtenir l’exposition appropriée, il faut avant tout privilégier une vitesse d’obturation rapide. Idéalement, celle-ci devrait être de 1/1000 de seconde (ou plus rapide). Ceci permettra de figer l’action et évitera que le moindre mouvement de l’appareil ne rende l’image floue. Certains appareils photo comportent un mode « sports » ou un mode « action », souvent représenté par le symbole d’un coureur. Ce mode sélectionne par défaut une vitesse d’obturation rapide, ce qui convient parfaitement à la photographie de la faune en pleine action.

La plupart du temps, les téléobjectifs procurent de meilleurs résultats avec la faune. Pour remplir l’image avec votre sujet, utilisez un téléobjectif supérieur à 200 mm. Un téléobjectif entre 300 et 400 mm constitue un bon choix pour photographier des oiseaux en plein vol. J’utilise le nouveau zoom téléobjectif AF-S NIKKOR 80-400mm f/4.5-5.6G ED VR. Il est polyvalent, léger et suffisamment rapide pour produire les images nettes que je recherche. Si votre objectif est doté de la technologie de réduction de vibration (VR), n’oubliez pas de l’activer. Le mode « Normal » devrait convenir si vous êtes debout sur la terre ferme.

La mise au point est essentielle pour obtenir des images nettes. Un grand nombre de nouveaux appareils photo offrent des options de mise au point automatique intelligente, comme le suivi prédictif de la mise au point ou le suivi 3D, qui suit votre sujet tandis que vous appuyez sur l’obturateur. J’ai davantage de contrôle lorsque je règle mon dispositif de mise au point à Continu (AF-C) et que j’utilise seulement un point unique. Le mode AF-C conserve la mise au point sur l’oiseau tandis que vous le suivez dans son déplacement. Certains nouveaux appareils photo vous permettent de réunir un petit nombre de points pour former une cible de mise au point élargie. Même si je demeure d’avis qu’un point unique est plus efficace qu’un groupe de points, bien des photographes préfèrent les autres méthodes qui utilisent plusieurs points. Faites l’essai de plusieurs modes de mise au point différents afin de découvrir celui qui vous convient le mieux.

Dans le cas de sujets rapides aux déplacements erratiques comme les oiseaux, vous aurez besoin d’une grande liberté de mouvement. Comme s’il s’agissait d’une danse et que votre partenaire est votre sujet photographique. On obtient les meilleures images lorsque l’on synchronise nos rythmes et mouvements avec ceux de l’oiseau en plein vol. Pour ce faire, on peut employer le « panoramique ». Il vous suffit de trouver l’oiseau dans votre cadre et de le suivre dans son vol. Lorsque vous êtes certain que la mise au point est faite sur l’oiseau, déclenchez une prise de vue en continu tandis que vous suivez l’oiseau. Si votre panoramique est parfaitement synchronisé avec l’oiseau, votre image devrait être nette.

Bien que j’apprécie la stabilité accrue que procure un accessoire comme le monopode ou le support d’épaule, j’évite habituellement les trépieds. Ils sont très utiles pour les sujets stationnaires mais dans le cas d’animaux débordant d’énergie, ce type d’accessoire nuira à vos mouvements et vous empêchera d’adopter un rythme fluide. J’utilise un trépied seulement quand un oiseau pose pour moi. Et même dans ce cas, si vous utilisez une vitesse d’obturation rapide et la réduction de vibration, il n’est pas vraiment nécessaire de se servir d’un trépied.

Maintenant, il ne vous reste plus qu’à trouver quelques oiseaux à  photographier. N’oubliez pas que les gros oiseaux sont plus faciles à photographier que les petits oiseaux. Les nombreux canards, goélands et oies qui fréquentent le parc près de vous se feront un plaisir de vous servir de modèle.   

En mettant en pratique ces techniques, vous parviendrez à ajouter au fil du temps de magnifiques photos à votre collection.

Pour découvrir d’autres photos de Tony, rendez-vous sur son site Web, sur www.tonybeck.ca.

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