Intermédiaire

Deux photographes plus 50 objectifs NIKKOR plus quatre appareils photo Z 7 donnent une vidéo accélérée époustouflante

Glossaire
La terre, le vent et l’inspiration – Remarquable vidéo accélérée 8K créée en utilisant l’appareil photo sans miroir plein écran Z 7 et 50 objectifs NIKKOR différents.

Voici l’argumentaire éclair concernant cette idée : Ne serait-il pas génial de faire des vidéos accélérées à des endroits particulièrement sublimes dans des situations tout aussi photogéniques avec un appareil photo Z 7 et… disons 50 objectifs NIKKOR d’époques différentes? Puis de combiner les scènes sélectionnées en une vidéo ininterrompue 8K ultra-haute définition?

Et bien, certainement! Et nous ferons cela parce que…?

Parce que nous le pouvons! Nous possédons une grande variété d’objectifs NIKKOR passés et présents dans un éventail de longueurs focales et d’amplitude de zoom, et nous voulons démontrer leur capacité, leur qualité et leur constance d’une façon quelque peu imaginative.

Le projet a reçu le feu vert et l’aventure a commencé.

Photo du duo

Mark Kettenhofen, un journaliste technique pour Nikon Professional Services aux États-Unis, a passé le plus de temps sur le projet, soit sept mois. Chris Ogonek, un spécialiste des produits et de la formation pour Nikon Canada, y a travaillé quant à lui environ trois semaines, mais il a parcouru plus de kilomètres. Les deux photographes ont commencé – Mark aux États-Unis et Chris au Canada – en déterminant une liste des emplacements et en obtenant les permis et les autorisations nécessaires pour pouvoir photographier.    

Mark était le photographe de randonnée, de camping et d’exploration. Chris était lui, le photographe voyageant en avion, louant une voiture, demeurant dans les hôtels et se déplaçant sans cesse. « Mark avait un plan différent du mien », constate Chris. « Il voulait créer la meilleure prise de vue accélérée possible à partir de quelques emplacements formidables, alors que moi, je voulais montrer différentes régions du Canada : les montagnes Rocheuses, Niagara Falls, le parc national de Banff, les régions de Toronto, d’Ottawa, de Vancouver. Mille endroits à des kilomètres de distance. J’ai donc couvert plus de territoire, mais il a été en mesure de se concentrer davantage sur ses objectifs et aussi de s’éclater à certains endroits. »

Facteurs essentiels

Le projet a eu lieu lors des tout premiers jours du Z 7, et aucun des deux photographes n’avait d’expérience avec l’appareil photo. Mais c’était un Nikon, et la courbe d’apprentissage ne ressemblait en rien à une courbe. La performance du système, de l’adaptateur et de l’objectif s’est avérée harmonieuse.

Et dans un cas, ce fut mieux qu’harmonieux. Chris a utilisé un objectif à contrôle de la perspective (inclinaison/décalage), un PC-E Micro NIKKOR 85mm f/2.8D, sur le Z 7 lors de la séquence dans laquelle des gens traversent un pont. Et la combinaison d’un objectif à inclinaison et déplacement avec un appareil photo sans miroir a permis une prise de vue plus rapide, plus fluide et plus confiante, car le viseur électronique et l’intensification de la mise au point de l’appareil photo lui permettant de voir les résultats des mouvements de l’objectif et de vérifier la mise au point avant de tourner la séquence. « Le Z 7 a permis d’utiliser un objectif PC très facilement », dit Chris.

Après une performance harmonieuse, le facteur le plus important pour le projet était la norme établie par les photographes concernant les séquences accélérées. « C’était la clé », relate Mark. « À chaque fois, je prenais au moins 300 images, ce qui me donnait une cadence de déclenchement de 30 images par seconde, au moins 10 secondes de matériel vidéo pour le travail en postproduction. » Chris utilisait la même norme.

« C’était une décision importante », ajoute Mark. « Pour que la succession d’images accélérées soit la plus fluide possible d’une image à l’autre pour plus de 300 images, j’ai dû tourner presque tout à un intervalle d’une demi-seconde, peu importe la vitesse du mouvement, que ce soit de l’eau, des nuages ou un coucher de soleil. La demi-seconde a créé le mouvement minimal d’une image à l’autre, pour qu’en postproduction je puisse soit accélérer, soit ralentir ce fichier [vidéo] pour cette séquence en particulier afin de préserver la fluidité. »

La postproduction était nécessaire. Le Z 7 produira une vidéo accélérée 4K à même l’appareil photo, sans ordinateur, mais pour obtenir du 8K, un assemblage en postproduction des différentes séquences est nécessaire. Des logiciels pour ce processus, ainsi que pour l’édition des séquences, sont largement disponibles. Mark, qui a réalisé tout le travail en postproduction, a utilisé After Effects d’Adobe.

Toutes les séquences accélérées ont été configurées manuellement. Rien n’est automatique. Vous ne pouvez pas avoir des changements qui pourraient créer des différences de ton de couleur ou de contraste ou encore d’exposition.

Le matériel

Les objectifs NIKKOR provenaient d’un mélange d’objectifs personnels des photographes et de l’inventaire de Nikon, s’étendant sur plusieurs années de fabrication. D’aussi loin que Mark se souvienne, le plus ancien objectif qu’il a utilisé était un Micro NIKKOR de 55mm datant de 1979, et Chris soutient que l’objectif AF 20mm du début des années 1980 est le plus vieux qu’il a utilisé. L’objectif le plus récent utilisé par Mark est le NIKKOR Z 14-30mm f/4 S. Chris a utilisé 18 objectifs et Mark 40.

Pour ce projet, chaque photographe avait deux boîtiers Z 7 et Mark a ajouté à son équipement un « glisseur », qui est essentiellement un chariot motorisé portatif et une pile de 12 V pour l’alimentation. « Vous devez synchroniser le glisseur, le mouvement de l’appareil photo, avec l’intervallomètre intégré de l’appareil photo. Cela exige des calculs et de la pratique afin de s’assurer que le glisseur ne s’arrêtera pas avant la fin de la prise de vue de la série d’images. »

Le jeu en valait la chandelle. Une séquence accélérée dépend du mouvement, que ce soit la lumière, l’eau, les nuages, le soleil ou la lune, mais quelque chose doit bouger, et Mark savait qu’il y avait des endroits où le mouvement ne se ferait pas tout seul. « S’il y a déjà du mouvement à un endroit, il est probable que ce ne sera pas une prise de vue avec glisseur », dit-il, « mais dans le Parc national Olympique, il y a la forêt humide de Hoh et je suis allé dans cette section en raison des fougères. Elles grandissent jusqu’à des proportions immenses, de 1,2 m à 1,5 m de haut et elles sont tout aussi larges. Mais les fougères ne bougent pas et la forêt est tellement dense et luxuriante que vous ne pouvez pas voir les nuages, et donc le mouvement devait être créé. L’image que j’ai imaginée était que l’appareil photo semble voler parmi les fougères pour dévoiler la forêt. » Et pour ce faire, il devait utiliser le glisseur.    

Plans d’action

Les séquences accélérées pour un projet de cette ampleur impliquaient tellement d’éléments que les photographes ont dû prévoir des plans d’action détaillés, « une méthodologie », explique Mark, « au-delà de la prise de photos. Vous devez considérer l’emplacement : est-ce qu’il y a du mouvement? Et pour la météo, il ne faut pas que du beau temps, le mauvais temps permet de créer les images les plus dynamiques, mais il doit être constant. »

Mark connaissait la plupart des endroits qu’il a choisis; certains, comme le parc national du Mont Rainier, étaient sur sa liste d’endroits à visiter absolument. « J’ai essayé de mêler des endroits emblématiques, comme Reflection Lake au mont Rainier, pour donner des idées aux autres photographes. D’autres endroits, comme Bears Ears National Monument, sont très éloignés et très peu de gens s’y rendent. J’ai marché pendant 37 kilomètres en deux jours et demi à Bears Ears, transportant tout : ma tente, mon sac de couchage, de la nourriture, de l’eau et mon équipement photo. Et il y a certains endroits que je n’avais vus qu’en photos, comme Brandon Beach en Oregon, avec sa formation rocheuse naturelle de Wizard’s Hat. »

Il y a aussi toute la méthodologie des paramètres de l’appareil photo. Comme vous pouvez vous en douter, les paramètres automatiques ne sont pas adaptés pour la prise de vue accélérée. Un changement dans le décor amènera un changement dans l’ouverture ou la vitesse d’obturation, l’équilibrage des blancs ou la mise au point. Et ces changements causeront du scintillement dans l’image. « Toutes les séquences accélérées ont été configurées manuellement », explique Mark. « Rien n’est automatique. Vous ne pouvez pas avoir des changements qui pourraient créer des différences de ton de couleur ou de contraste ou encore d’exposition. » Parce que la mise au point manuelle est essentielle, la profondeur de champ est l’élément clé. Donc, lorsque cela était possible, l’ouverture f/22 était son choix.

Comprendre les paramètres du nombre f et de la vitesse d’obturation exige d’étudier l’emplacement et la scène, en visitant l’endroit à quelques reprises pour effectuer des mesures lors d’une période de météo stable. Dans une vallée du Parc national Olympique, Mark a remarqué un magnifique jeu de lumière se déplaçant dans la scène. « Des doigts de lumière naturelle dansaient sur la mousse », raconte-t-il. « Je me suis assis et j’ai regardé la lumière bouger pendant deux heures, et je me suis dit : "C’est la séquence dont j’ai besoin". Le jour suivant, j’y suis retourné, j’ai installé mon appareil photo et lorsque la lumière a frappé la mousse, je me suis dirigé vers l’endroit et j’ai pris la mesure de cette lumière. Cela m’a donné une exposition de base pour configurer manuellement l’appareil photo. Puis j’ai effectué une série d’essais. Cela semblait bon et le jour suivant, j’y suis à nouveau retourné et j’ai tourné la séquence que vous voyez dans la vidéo. Les gens peuvent regarder l’image ou d’autres peuvent l’aimer et dire : "Wow, tu as vraiment été chanceux!", mais ce n’était pas du tout de la chance. Cela prend un temps de planification surprenant et ce que j’appelle : "la prémonition photographique". Vous devez savoir ce que la lumière fera dans un endroit précis à une heure précise afin de pouvoir capturer ce moment. »

Après toutes ces années, toute cette incroyable technologie, toute cette magie qu’offrent les appareils photo et les objectifs d’aujourd’hui, tout revient au même point de départ en photographie : qu’en est-il de la lumière?

Le mot clé

Nous l’avons mentionné au début, c’est constamment à l’esprit des photographes et c’est l’évidence même en regardant la vidéo : la constance.

La constance dans la cadence de déclenchement et les intervalles, ainsi que dans les paramètres et la météo. Et dans la fiabilité constante de l’objectif NIKKOR. Au fil des ans, les modèles et les types d’appareils photo ont changé, du film au numérique au sans miroir. Il est fort probable que si vous avez pris des photos à l’époque à l’aide de ces appareils, vous pouvez en prendre maintenant et obtenir les mêmes résultats de qualité. Depuis de nombreuses générations, les objectifs NIKKOR ont fourni qualité, fiabilité et constance.

Vous avez regardé La terre, le vent et l’inspiration et nous pensons que si l’identification des objectifs n’était pas présente, vous n’auriez pas été capable de différencier une séquence qui a été tournée avec un objectif fabriqué il y a 40 ans ou un autre qui a été fabriqué quelques mois avant son utilisation pour le projet.

Nous pensons aussi que cela est fantastique.

En chiffres

L’excellente aventure accélérée de Mark Kettenhofen

  • Sept mois de tournage.

  • 9 133 kilomètres parcourus.

  • 620 kilomètres en randonnée.

  • Température la plus élevée : 37 °C

  • Température la plus basse : -26 °C

  • 12 nuits en hôtel.

  • Plus de 45 nuits en camping.

  • 57 300 images enregistrées.

  • Trois observations d’ours noirs.

  • Deux bouchons d’objectifs perdus.

  • Une paire de bottes de randonnées usée.

  • Une paire de bottes de randonnées volée à côté de la tente.

  • Une question : « Quand puis-je recommencer? »

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