Z 7 : premières images
Le système d’autofocus localisé est un rêve qui se réalise.
Julia Kelleher réalise des photographies qui feront partie intégrante de l’histoire intime de la famille, des images qui seront regardées un nombre incalculable de fois au cours des années et par les générations futures. Elle travaille rapidement en misant sur les capacités des personnes, un décor de studio soigneusement préparé et une maîtrise parfaite de son équipement.
Pour ces photos, l’équipement en question comptait un nouvel appareil photo, car Julia, en tant qu’ambassadrice Nikon, a pu travailler avec le Z 7, le premier appareil sans miroir plein cadre de Nikon, peu de temps avant sa présentation officielle.
Quand Julia nous a raconté comment ça s’était passé avec le Z 7, nous lui avons d’abord demandé comment elle aborde ses sujets et avons ainsi appris que choisir le bon moment est le facteur déterminant.
Le tout début
Pour Julia, l’âge idéal pour prendre des nouveau-nés en photo, c’est de sept à douze jours. « En général, je n’aime pas photographier des bébés de moins de quatre jours, affirme-t-elle. Et même si je fais parfois des photos de bébés de six ou huit semaines, je n’obtiens pas autant de poses que quand ils sont encore recroquevillés et souples. »
C’est la souplesse qui compte. « J’aime les photographier quand ils sont tout petits, parce qu’ils sont encore extrêmement souples et je peux donc les placer plus ou moins comme je le souhaite. Mon moment préféré, c’est entre cinq et douze jours. »
Ce qu’elle préfère aussi, c’est son studio. « Il suffit que les parents viennent avec le bébé », explique Julia. « Nous avons tout ce qu’il faut : un décor constitué d’une table sur laquelle nous pouvons changer les tissus et les toiles de fond. » Elle a aussi toute une série de châles, de bandeaux et de bonnets à mettre sur les nouveau-nés. « Tout est à portée de main, et je conçois les séances de manière à maintenir un certain agencement des couleurs pour que tout soit assorti et puisse être présenté harmonieusement dans un album pour les clients. » En effet, Julia propose aussi son regard talentueux de designer et de coordinatrice à ses clients. Comme elle le dit : « C’est tout ça qui fait l’image finale. »
Parfois les parents amènent leurs propres châles, mais Julia trouve que, souvent, cela ne permet pas d’obtenir l’effet harmonieux qu’elle souhaite créer pour eux. « Franchement, les clients ne savent absolument pas ce qui ressort bien dans les images, dit-elle. Donc en général je n’utilise pas ce qu’ils m’apportent, à moins que ce soit vraiment un objet du patrimoine familial ou un tricot fait par la grand-mère; dans ce cas, j’essaie de l’utiliser. »
Une séance complète avec un nouveau-né, y compris des images des parents et des frères et sœurs avec le bébé, dure en général un peu moins de deux heures; pour un bébé tout seul, environ une heure ou une heure et demie.
Il est parfois plus difficile qu’on ne pourrait le croire de travailler avec les frères et sœurs, car souvent ils commencent juste à réaliser ce qui leur arrive. « C’est une des raisons pour lesquelles j’aime photographier les nouveau-nés quand ils ont une semaine », explique Julia. « Les frères et sœurs sont encore dans la période de la "lune de miel" où ils aiment le bébé et n’ont pas encore réalisé que l’attention de leur maman ne sera plus juste pour eux. Quand les bébés ont trois semaines, il arrive que les frères et sœurs qui ont entre 18 mois et 2 ans rejettent le nouveau-né, et il est impossible de négocier avec un enfant de deux ans. Il est alors pratiquement impossible de réussir une photo d’eux avec le bébé. »
Entrez dans le monde du Z 7
En fait, le nouvel appareil photo a une solution en cas de problème avec des frères et sœurs grognons : le mode obturateur silencieux.
« C’est un peu bizarre, un peu surréaliste, mais absolument fantastique », affirme Julia. « Les nouveau-nés dorment généralement beaucoup, donc cela n’est pas fondamental pour eux; par contre, c’est bien pour les parents et les frères et sœurs. Les gens ont des attentes; quand l’obturateur se déclenche, ils portent un jugement. Ils se demandent : « Est-ce que l’image sera bonne? Est-ce que je paraissais bien? »
Julia a le sentiment que le déclenchement de l’obturateur peut « créer un certain malaise » entre le sujet et le photographe. « Quand on l’élimine, quand on fait des images sans qu’il y ait un son audible, tout d’un coup la relation entre le photographe et le sujet devient beaucoup plus intime. Donc quand on a affaire à des frères et sœurs ou à des parents, c’est agréable que le sujet ne sache absolument pas à quel moment je prends la photo. »
Elle pense que l’obturateur silencieux peut créer « des images plus vraies et sincères, plus intègres », et que cela est très important. Les expressions sont alors plus profondes, plus authentiques. « Il n’y a plus cette machine entre nous, et je pense que le sujet est ainsi plus à l’aise. Du point de vue du photographe, c’est comme un obstacle en moins, qui permet de mieux entrer en contact avec les sujets, de manière plus intime. C’est le rêve, pour un photographe de portraits. »
Fonctions préférées
Julia a utilisé aussi bien le viseur que l’écran ACL du Z 7 pour ses compositions, parfois en tenant l’appareil photo au-dessus de sa tête et en utilisant l’écran inclinable « pour voir tout ce que j’avais besoin de voir, et c’était fantastique. »
C’est le même adjectif qu’elle a utilisé pour la fonction de mise au point localisée du Z 7. « Pouvoir affiner le point de mire de manière aussi localisée (je pouvais régler la mise au point sur les cils), c’était incroyable. C’était un vrai plaisir de l’utiliser, parce que je savais que j’obtiendrais des images parfaitement nettes. Pour moi, la mise au point localisée est une des meilleures fonctionnalités de cet appareil photo. »
Julia a souvent fait des prises de vue à l’ouverture maximale à f/1.8 avec l’objectif NIKKOR Z 35mm f/1.8 S et à f/1.4 avec sa monture F AF-S NIKKOR 50mm f/1.4G et l’adaptateur pour monture FTZ de l’appareil photo Z. Elle a pris toutes ses photos en utilisant la configuration d’éclairage stroboscopique de son studio et un posemètre à main levée.
Il lui a fallu très peu de temps pour s’habituer au nouvel appareil photo. « Tout était tellement intuitif », raconte-t-elle. « Je l’ai pris en main et j’avais l’impression de tenir mon D850, sauf qu’il était plus petit et plus léger. Ce qu’il a d’incroyable, c’est son obturateur silencieux, son autofocus localisé et la netteté parfaite des images d’un bord à l’autre du cadre. »
« Je peux vous dire que ce petit appareil photo va changer l’industrie. »