Nikon Learn & Explore
Débutant

Vous souhaitez un nouveau style pour vos portraits? Pensez de l’arrière vers l’avant

Photo d’une petite fille avec une peinture de tournesol en arrière-plan prise par Tamara Lackey avec le D850

© Tamara Lackey

Comme prévu, Aubri est assortie au tournesol de la peinture. Ses vêtements sont un mélange d’accessoires achetés par Tamara et d’éléments qu’elle a conseillé aux parents d’apporter. « Le chapeau de paille donne vraiment cette impression qu’elle est dans un champ de tournesols en plein été », commente-t-elle. D850, AF-S NIKKOR 105mm f/1.4E ED, 1/500 seconde, f/4, ISO 1000, exposition manuelle, mesure spot.

Parlons des arrière-plans

Pas ceux qui dérangent, qu’il faut éviter à tout prix. Dans les grands espaces, on nous conseille de bien observer en premier, de vérifier l’arrière-plan pour nous assurer que rien ne viendra perturber notre sujet en décalant le centre d’attention. Puis, d’éliminer les éléments indésirables en bougeant ou en zoomant, ou encore en changeant d’objectif ou en se baissant un peu pour utiliser le ciel comme toile de fond.

Lors d’une prise de vue en studio, nous optons pour un style épuré, dramatique ou neutre : le blanc pur, le noir velours, ou un lavis tout prêt directement des peintres impressionnistes français.

Tout cela est bien beau, mais…

Pourquoi ne pas créer un arrière-plan captivant, intrigant, ou même fantaisiste, subtil ou audacieux, qui complète et dirige l’attention sur le sujet? Peut-être un arrière-plan dans lequel le sujet s’insère à la perfection, car il en a été décidé ainsi depuis le début. Un arrière-plan qui donne l’occasion au sujet de projeter sa personnalité. Peut-être même un arrière-plan narratif.

De tels arrière-plans peuvent modifier la donne en vous offrant un nouvel ensemble d’outils, pas des appareils photo ou des objectifs, mais des idées pour des éléments graphiques qui génèrent de l’intérêt, de l’énergie et une participation.

C’est ce que l’ambassadrice Nikon Tamara Lackey a créé lorsque nous lui avons offert la mission de prendre des images finales avec le D850 pour l’affichage et la promotion. Nous savions qu’elle faisait des portraits d’enfants, il s’agit d’une spécialisation. Mais ce qui nous a surpris et enthousiasmés ce fut ce qu’elle a ajouté aux images.

Photo d’une petite fille avec un arrière-plan représentant des cerisiers en fleurs prise par Tamara Lackey avec le D850

© Tamara Lackey

Sur cette photo d’Eva avec un arrière-plan de cerisiers en fleurs, le positionnement et l’expression du visage étaient des éléments à ne pas rater. Pour le positionnement, tout avait été planifié. Pour l’expression, elle résulte de la personnalité d’Eva et de l’enthousiasme et de la sympathie de Tamara. D850, AF-S NIKKOR 105mm f/1.4E ED, 1/640 seconde, f/5, ISO 1000, exposition manuelle, mesure matricielle.

Plan rapproché d’une petite fille pris par Tamara Lackey avec le D850

© Tamara Lackey

Cette photo d’Aubri est un exemple des photos que Tamara fait très souvent pour les enfants. « Ça se rapproche plus de mon style habituel, et ça a le mérite de montrer à quel point le D850 peut faire des photos incroyables », explique-t-elle. D850, AF-S NIKKOR 105mm f/1.4E ED, 1/2000 seconde, f/1.6, ISO 800, exposition manuelle, mesure matricielle.  

La planification

« C’était une mission de rêve pour moi », explique Tamara. « Le concept était de trouver un petit quelque chose de créatif dans la photographie d’enfants afin de démontrer les capacités du D850. J’ai alors eu l’idée de créer mes propres arrière-plans pour les photographies, quelque chose d’un peu plus intéressant que les arrière-plans traditionnels. Il s’agissait d’une mission, mais en raison de la latitude que j’avais, je l’ai réalisé comme un projet personnel dès le départ. »

Les premières étapes de Tamara ont duré des semaines à réaliser des croquis de ses idées en utilisant une application sur son iPad. Puis, elle a contacté un artiste local dans sa région qu’elle connaissait de réputation et les deux ont fait des va-et-vient entre les éléments graphiques et les couleurs.  

La structure visuelle consistait en deux feuilles de contreplaqué de 1,2 m sur 2,4 m reliées par des équerres afin de former une surface de 2,4 m sur 2,4 m comportant quatre tableaux : deux à l’avant et deux à l’arrière. « Nous avons d’abord utilisé de la peinture à tableau noir afin d’avoir une surface vraiment propre pour les tableaux », explique Tamara.

Les tableaux offraient suffisamment d’espace pour que les modèles, qui étaient déjà choisis, puissent bouger ou sauter. Tamara a obtenu la taille de tous les modèles, pour pouvoir savoir de combien d’espace elle disposait dans chacune des œuvres.

Son concept comprenait des éléments dans l’arrière-plan qui seraient reflétés dans chacun des modèles. « Nous avons décidé qu’une succession de petits papillons apparaîtraient sur l’œuvre et les sujets », explique-t-elle. « Les papillons faisaient partie d’un thème, ils seraient très subtils ou au contraire très présents dans les photos. Nous les avons achetés dans une boutique d’artisanat et les avons peints. »

Photo d’une petite fille qui saute en l’air prise par Tamara Lackey avec le D850

© Tamara Lackey

« Eva savait exactement où sauter, pile à l’endroit de la peinture qui permettait de mettre l’ensemble en valeur. Elle a fait trois ou quatre essais, et je me souviens avoir crié "Parfait!" au moment où on a pris celle-là. » D850, AF-S NIKKOR 24-70mm f/2.8G ED, 1/1250 seconde, f/5, ISO 2500, exposition manuelle, mesure matricielle.

En scène

Tamara, qui est basée à Durham, en Caroline du Nord, a loué un local événementiel nommé The Glass Box pour la séance de photo. « J’aurais pu faire la séance dans mon propre studio, mais cet endroit possède une multitude de fenêtres et je voulais être capable d’avoir un certain nombre de styles de l’éclairage naturel mélangé à un éclairage de jour équilibré. »

« Nous avons monté les toiles de fond et l’éclairage. Nous avions des flashs SB-5000 et des éclairages flexibles Westcott, mais nous avons finalement utilisé un simple réflecteur pour plusieurs des photos. Nous avons alors fait entrer les enfants : l’un d’entre eux avait déjà travaillé avec moi, les autres provenaient d’une agence de modèles. Nous voulions une variété de styles et de personnalités et nous y sommes parvenus. »

Cette mission a permis à Tamara d’étendre sa créativité. « Je l’ai perçu de façon à être capable de créer à partir de rien un projet personnel », explique-t-elle, « quelque chose que j’ai imaginé, quelque chose que j’ai trouvé réellement intéressant et quelque chose que je ne fais pas dans mon travail quotidien auprès de mes clients. C’était très contrastant avec mon travail habituel où j’essaie de répondre à ce qui se passe et d’établir certaines orientations organiques. Dans ce cas, tout était déjà planifié et la partie spontanée et créative de la réalisation ne tenait qu’à obtenir les expressions et les gestes des enfants. »

Photo d’une petite fille avec des papillons dans les cheveux prise par Tamara Lackey avec le D850

© Tamara Lackey

Pas d’arrière-plan peint, mais un fond inspiré de quelque chose de plus traditionnel. Tamara a photographié Audrey, avec les papillons que l’on retrouve dans toute la série, avec un arrière-plan composé d’une partie de la décoration d’époque en or et les fenêtres floutées de The Glass Box. D850, AF-S NIKKOR 105mm f/1.4E ED, 1/500 seconde, f/2.5, ISO 320, exposition manuelle, mesure spot.

Poursuivre sur sa lancée

Lorsque nous lui avons demandé si la mission pourrait avoir une influence sur ce qu’elle pourrait offrir à ses clients à l’avenir, Tamara a répondu : « Certainement. Incorporer un peu plus de créativité, même s'il ne s'agit que de créer un motif sur l’arrière-plan grâce à un jeu de lumière, est quelque chose que je veux faire. Ce que cette mission m’a apporté répond à la question : Est-ce que l’image dans ma tête est réellement une photographie? Elle l’est, et chaque fois que ce genre de créativité, dans un projet personnel ou quelque chose de très différent dans mon travail, je trouve que cela revitalise tout mon travail. »

Elle ajoute que vous n’avez pas à être un photographe professionnel pour que ces idées fonctionnent aussi pour vous. « J’adore cette prise de vue », dit-elle. « En partie grâce à l’immense liberté de créer ce que je voulais. Je suggérerais aux gens que lorsque vous travaillez sur un projet personnel, impliquez-vous à fond, car c’est là que ce sera éclatant. »

Portrait d’un petit garçon qui lance son chapeau en l’air, pris par Tamara Lackey avec le D850

© Tamara Lackey

« Eh oui, il n’y a aucune retouche : Kingston a vraiment lancé son chapeau. On a dû s’y reprendre à quelques reprises, et j’aime bien son expression ravageuse sur celle-ci. » D850, AF-S NIKKOR 105mm f/1.4E ED, 1/1000 seconde, f/3.5, ISO 1250, exposition manuelle, mesure matricielle.