Nikon Learn & Explore
Débutant

Photographier des météores, des boules de feu et des pluies de météores

L’astrophotographie n’a jamais été si populaire; les étoiles et la Lune ne sont pas les seuls objets célestes que l’on peut photographier dans le ciel nocturne. Photographier une pluie de météores peut être aussi excitant que de voir un météore ou une boule de feu fendre le ciel pour la première fois. Les météores sont aussi appelés étoiles filantes.

Les pluies de météores surviennent lorsque la Terre passe à travers ou à proximité d’une comète. Elles portent le nom de la constellation où se trouve leur radiant.

Les pluies de météores sont des sujets parfaits pour les astrophotographes débutants, car elles ne requièrent pas l’utilisation d’un matériel ni de télescopes spéciaux : elles sont facilement visibles à l’œil nu.

Les pluies de météores sont visibles tout au long de l’année depuis les hémisphères nord et sud. Vous trouverez sur Internet de nombreux renseignements sur les pluies de météores les plus courantes et celles un peu moins connues qui ont lieu pendant l’année.

Les météores peuvent être visibles sur une image « normale » d’un ciel nocturne ainsi que sur des photos de filés d’étoiles. Ils diffèrent en termes de luminosité et de couleur, certains d’entre eux étant si lumineux qu’on les appelle aussi « boules de feu. »

Outre les pluies de météores qui surviennent régulièrement, il existe également des météores sporadiques : des météores aléatoires non associés à une pluie en particulier.

Les observateurs se trouvant dans l’hémisphère nord ont un avantage certain, car l’activité des pluies y est plus forte que celle observée par les personnes se trouvant au sud de l’équateur. En effet, pour la plupart des pluies les plus spectaculaires, des météorites viennent frapper la Terre dans des zones se trouvant bien au-dessus de l’équateur. Depuis l’hémisphère nord, ces météorites semblent pleuvoir littéralement du ciel dans toutes les directions.

Photo de Diana Robinson présentant une pluie de météores et la Voie lactée au-dessus du Colorado

© Diana Robinson

La Voie lactée et une pluie de météores au-dessus du parc national des montagnes Rocheuses au Colorado. D5, AF-S NIKKOR 14-24mm f/2.8G ED, 13 secondes, f/2.8, ISO 4000, exposition manuelle, mesure matricielle.

Principales pluies de météores


Un certain nombre de pluies de météores surviennent régulièrement chaque année. Celles-ci incluent notamment :

  • La pluie de météores des Quadrantides en janvier.

  • Les Lyrides à la mi-avril.

  • En février, mars et avril, vous pouvez également espérer voir des boules de feu sillonner le ciel.

  • Les Êta aquarides pendant la première quinzaine de mai

  • Les Delta aquarides pendant la deuxième quinzaine de juillet

  • Les Alpha capricornides pendant la fin juillet

  • La pluie de météores des Perséides commence en août et peut durer jusqu’au mois de décembre. Le meilleur moment pour les voir est toutefois à la mi-août, en septembre et début décembre.

  • Les Orionides pendant la deuxième quinzaine d’octobre.

  • Les Taurides (octobre pour les Taurides sud, novembre pour les Taurides nord) sont actives pendant deux mois, sont plus nombreuses pendant la première quinzaine de novembre, avec, notamment, des boules de feu.

  • Les Léonides à la mi-novembre sont assez imprévisibles, avec une activité soutenue survenant environ tous les 33 ans.

  • Les Géminides à la mi-décembre, avec l’activité la plus observable et fiable.

  • Les Ursides surviennent en décembre.

Quelques pluies de météores sont plus visibles depuis l’hémisphère sud. Ces pluies comprennent les Alpha centaurides, les Gamma normides, les Pi puppides, les Piscis Austrinides, les Delta aquarides, les Alpha capricornides, les Phoenicides de décembre et les Puppides-vélides.

Expositions de départ et autres conseils utiles

Nous nous sommes entretenus avec la photographe professionnelle Diana Robinson qui effectue beaucoup de photos de ciel nocturne, notamment des photos de météores, de la Voie lactée, d’étoiles et d’étoiles filantes.

Selon Diana, il est préférable de commencer chaque prise de vue avec une exposition de départ élémentaire et de tester différents réglages jusqu’à parvenir à l’exposition idéale. Elle explique : « J’utilise le mode manuel, f/2.8, 20 secondes, ISO 4000, équilibrage des blancs de 4000 °Kelvin. » En fonction de l’obscurité, elle modifiera l’ISO et la vitesse d’obturation. « Puisque j’utilise l’objectif NIKKOR 14-24mm, je ne vais jamais au-delà de 25 secondes afin que les étoiles et les météores restent nets. » Le flou des étoiles dans le cadre d’une exposition plus longue est dû au fait que la Terre tourne sur son axe.

Si l’on veut immortaliser des pluies de météores et la Voie lactée sur la même photo, il vaut mieux commencer avec cette exposition puis la travailler. »

Selon Diana, un trépied est un atout indispensable, au même titre qu’un déclencheur à distance sans fil.

« La mise au point peut être un peu compliquée la nuit. J’utilise un zoom en visée écran pour photographier une étoile brillante ou Jupiter. Je tourne la mise au point en avant ou en arrière jusqu’à ce que l’étoile [ou la planète] apparaisse. Cela nécessite un peu de pratique, mais une fois que vous avez compris c’est bon. J’immobilise toujours la mise au point avec du ruban adhésif et je m’assure que j’ai bien désactivé l’autofocus, » explique-t-elle.

Il est également possible de faire une mise au point sur l’infini : « À f/2.8 sur l’infini ou avec une mise au point sur les étoiles, presque tout le reste est net à moins que les sujets soient à moins de trois mètres environ, » ajoute-t-elle.

Photo de Diana Robinson présentant la pluie de météores des Géminides au-dessus de la Floride

© Diana Robinson

Pluie de météores des Géminides, Babcock Wildlife Management Area, Punta Gorda, Floride. D850, AF-S NIKKOR 14-24mm f/2.8G ED, 15 secondes, f/2.8, ISO 1600, exposition manuelle, mesure matricielle.

Diana suggère d’utiliser la prise de vue en format RAW (Nikon NEF), de sorte que tout post-traitement soit effectué sur un fichier présentant les données les plus numériques de l’appareil photo. Et bien qu’elle fasse souvent beaucoup de post-traitement pour des raisons artistiques, elle explique : « J’essaie presque toujours d’obtenir un équilibrage des blancs correct sur l’appareil photo. »

Pour laisser libre cours à votre créativité, vous pouvez faire une exposition distincte du paysage au premier plan. » Diana explique : « J’utilise généralement une exposition longue d’environ 5 minutes à ISO 2000, f/2.8, 4000 °K avec la réduction du bruit en exposition longue activée; je peux ainsi intégrer un premier plan bien exposé qui se fond dans ma Voie lactée ou mon ciel nocturne. »

Selon elle, il est relativement facile d’apprendre à distinguer les météores des autres objets dans le ciel nocturne, comme les avions, la Station spatiale internationale ou les satellites. « Je vérifie le calendrier des pluies de météores et essaie de les photographier dans les délais recommandés, ajoute-t-elle. Les avions sont facilement reconnaissables avec leurs lumières rouges clignotantes qui apparaissent sur les clichés. On s’habitue à les voir, » dit-elle. Elle continue en ajoutant, « Les applications pour téléphone intelligent qui permettent de suivre la Station spatiale et les satellites sont également utiles. »

Un autre conseil utile que nous a donné Diana est d’utiliser une lampe frontale rouge pour voir les commandes de son appareil photo si l’on a besoin de changer un réglage sans pour autant éblouir les yeux, qui restent adaptés à la vision nocturne.

Enfin, Diana souligne à quel point l’astrophotographie peut devenir une dépendance : « Je passe des heures dehors à prendre des photos. Parfois, l’aube commence à poindre et je n’arrive pas à croire que la nuit soit passée si vite. »

« Sortez, essayez et ayez du plaisir! » 

5 CONSEILS rapides pour photographier les pluies de météores


  1. Renseignez-vous sur la date idéale pour photographier la pluie de météores de votre choix.

  2. Utilisez un objectif grand-angle pour inclure des éléments du paysage au premier plan de votre image; même si ce ne sont que des silhouettes, celles-ci ajouteront de l’intérêt et de l’ampleur.

  3. Utilisez un trépied.

  4. Pour commencer, essayez ces réglages : En mode manuel, f/2.8, 20 secondes (25 secondes maximum sinon les étoiles seront floues à cause du mouvement de la Terre), ISO 4000, équilibrage des blancs 4000 °Kelvin.

  5. Désactivez l’autofocus. Réglez manuellement la mise au point de l’appareil sur l’infini ou utilisez le mode Visée écran pour faire la mise au point sur l’étoile ou la planète la plus lumineuse dans le ciel. Utilisez un morceau de ruban adhésif sur le barillet de l’objectif pour l’empêcher de bouger.