Trembles du Colorado. « Je prends toujours des photos des couleurs d’automne dans le Colorado, et je tiens toujours un atelier, aussi. C’est l’un des plus beaux endroits du monde. » Il s’agit d’une rare photo sans trépied. « Je me promenais dans une vieille ville fantôme, et c’était la vue sur le chemin qui mène à la sortie. » D810, AF-S NIKKOR 70-200mm f/2.8G ED VR II, 1/500 seconde, f/2.8, ISO 400, priorité à l’ouverture, mesure matricielle. Trembles du Colorado. « Je prends toujours des photos des couleurs d’automne dans le Colorado, et je tiens toujours un atelier, aussi. C’est l’un des plus beaux endroits du monde. » Il s’agit d’une rare photo sans trépied. « Je me promenais dans une vieille ville fantôme, et c’était la vue sur le chemin qui mène à la sortie. » D810, AF-S NIKKOR 70-200mm f/2.8G ED VR II, 1/500 seconde, f/2.8, ISO 400, priorité à l’ouverture, mesure matricielle.
En photographie, on veut que tout aille très vite : la cadence de prise de vue, l’autofocus, l’objectif, et la vitesse à laquelle on obtient le résultat.
Mais la photographie possède un aspect contemplatif, et c’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de paysage.
Et sur cet aspect, la vitesse de votre matériel ne vous aidera pas. La seule chose qui peut vous aider, c’est de vous forcer à ralentir. En d’autres termes, vous devez penser à ce que vous photographiez, et pourquoi vous avez choisi de le photographier. Vous devez prendre le temps de capturer ce que vous pensez être l’essence d’un lieu, et transmettre l’impression de s’y tenir, au lieu de prendre une photo rapide qui ne servirait qu’à documenter le lieu en question.
Tout cela, c’est la photographe de paysage Mandy Lea qui nous l’a expliqué avec patience, clarté et précision. Elle voyage dans tout le pays en caravane pour photographier « les endroits magnifiques » et, en chemin, elle organise chaque année environ huit ateliers consacrés à la photographie de paysage.
Mandy est toujours occupée, mais jamais pressée.
« Être photographe de paysage, c’est aussi une façon de bouger tout le temps et d’assouvir ma passion pour la randonnée et l’aventure », explique-t-elle. Elle n’a donc aucune envie de se presser et de manquer les moments de bonheur et de contemplation que les paysages offrent au photographe et à l’appareil photo. Mandy comprend, et explique aux étudiants de ses ateliers, la différence entre faire du tourisme et faire de la photographie : « Le touriste arrive, prend une belle photo et repart. » En tant que photographe, Mandy arrive et prend le temps, se demande pourquoi elle aime le lieu, ce qui le rend beau à ses yeux, et ce qu’elle ressent. Puis, elle prend des photos qui correspondent au fruit de sa réflexion.
« On pense que l’on est toujours présents, mais ce n’est pas le cas. Il faut prendre consciemment la décision d’être à un endroit et d’être entièrement présent, de tout son être. Dans mes ateliers, j’explique aux gens que ce sont des concepts qu’ils doivent comprendre, et qu’ils doivent appliquer. Je dis toujours "je sais que vous pensez tous savoir ce que vous photographiez, mais je veux que vous définissiez clairement votre sujet dans chacune de vos photos". »